Certains d’entre nous ont pris la fâcheuse habitude d’envoyer des e-mails sans les relire. Si les conséquences sont minimes lorsque ces derniers sont adressés à un cousin ou à un conjoint, ce n’est pas le cas lorsque le destinataire est un client, un collègue ou un supérieur. Par respect pour soi, pour les autres et pour la langue française, relisons-nous !
Envoyer un message truffé de fautes d’orthographe ou de syntaxe sous prétexte de rapidité et d’efficacité dans le travail est une tendance contreproductive. Lorsque le destinataire peine à déchiffrer la missive qui lui est adressée, cela porte préjudice à son auteur, mais aussi à l’image de l’entreprise qui, en tant que relais de l’émetteur, se rend complice de l’indélicatesse.
« Ok pr Rdv, cdlt ! »
Même si le verbe « textoter » a fait son entrée dans le dernier millésime du Petit Robert, le langage façon « texto » est à proscrire en entreprise. Qu’ils soient fabriqués sur le modèle AZERTY ou QWERTY, tous les claviers d’ordinateur sont pourvus de voyelles, alors utilisons-les ! Écrire un mot en entier n’est pas une perte de temps si l’on considère que c’est le plus sûr moyen de se faire comprendre de son interlocuteur. Cessons de croire que nos raccourcis sont universels et employons des formules compréhensibles par le plus grand nombre.
Sujet + verbe + complément
Syntaxe, conjugaison et grammaire sont le nerf de la guerre. Dans le doute, faisons simple. On ne pourra jamais nous reprocher d’aller à l’essentiel dans un e-mail professionnel. C’est même souvent l’objectif. Optons pour des phrases correctement construites. Choisissons les mots justes (vérifions l’orthographe si besoin) et réfléchissons avant de conjuguer un verbe. Mais ne nous bridons pas pour autant ! Le style télégraphique a ses limites et ce sont aussi celles de la compréhension de notre lecteur. Un style trop direct ou même impératif peut fausser notre propos et donner à celui qui nous lit une impression négative ou d’agressivité à son égard. Si notre intention n’est pas de lui donner un ordre ou de formuler une critique acerbe, mettons-y les formes. Écrivons-lui comme nous aimerions qu’il nous écrive : de façon polie et intelligible.
Fautes d’accords, pas d’accord
Près d’un directeur des ressources humaines (DRH) sur deux assure que le niveau d’orthographe joue dans la mise à l’écart de candidatures. S’il y a bien deux « h » dans le mot « orthographe », sachez que le mot « rédhibitoire » n’en prend qu’un. Alors, avant de trancher maladroitement entre un participe passé et un infinitif, entre l’adjectif démonstratif « ce » et le pronom personnel « se » ou sur l’orientation d’un accent, posez-vous la question.
Au moment de cliquer sur « Envoyer », relisez-vous ! Aidez-vous d’un correcteur d’orthographe pour lever le moindre doute et faites comme si le message que vous venez d’écrire vous était adressé. Si vous avez promis une pièce jointe à votre destinataire, la relecture de votre e-mail vous permettra même de penser à tenir votre promesse.